L’été au Maquis

Le Maquis, c’est avant tout une ferme où se mêlent agriculture paysanne, engagement social et action culturelle… un lieu où s’expérimentent un mode de vie et de travail basés sur l’autogestion, la mise en commun des revenus,des outils de production et des biens, la solidarité entre les membres, la transmission des savoirs et des compétences…

Le Maquis, c’est avant tout une ferme où se mêlent agriculture paysanne, engagement social et action culturelle… un lieu où s’expérimentent un mode de vie et de travail basés sur l’autogestion, la mise en commun des revenus,des outils de production et des biens, la solidarité entre les membres, la transmission des savoirs et des compétences…

Sur les terres de la ferme du Maquis on s’affaire à réunir les meilleures conditions d’accueil possibles, notamment celles susceptibles de renforcer l’esprit convivial du lieu, de faciliter des échanges, de favoriser des rencontres, des rapprochements entre des groupes, aussi bien que des individus, en butte à la domination. Peut-être en lutte contre elle sur divers fronts pour certains ou en recherche de moyens de s’y soustraire et la combattre pour d’autres.

L’association Cultures du Maquis est chargée de mener à bien ce programme à visées co-opérantes. Or, concernant les bras et les cerveaux qui animent l’association, il s’agit de ceux-là même qui tout au long de l’année assurent la progression de l’aventure du Maquis, c’est-à-dire celle d’une collectivité paysanne en quête de passages vers l’élargissement de façons de faire, de vivre et d’échanger basées sur l’entraide et les rapports égalitaires ; exploration de rapports en rupture avec le monde de la marchandise et de la soumission, qui s’ajoute à l’activité agricole quotidienne de la ferme.

Lire l’article complet sur le site du Maquis

Les glaces La fabrique du sud à la Foire à l’autogestion 2014 de Toulouse

Si vous avez suivi les chapitres précédents de cette lutte remarquable, vous savez que « les Pilpa » se sont transformés en « La Fabrique du Sud » une Scop qui fabrique les glaces « la belle Aude ». Des glaces autogestionnaires avec évidemment des produits régionaux, du vrai lait et des vrais fruits, dans des parfums savoureux et une qualité haute de gamme.

Si vous avez suivi les chapitres précédents de cette lutte remarquable, vous savez que « les Pilpa » se sont transformés en « La Fabrique du Sud » une Scop qui fabrique les glaces « la belle Aude ». Des glaces autogestionnaires avec évidemment des produits régionaux, du vrai lait et des vrais fruits, dans des parfums savoureux et une qualité haute de gamme.

Justement ils venaient présenter leurs produits à la Foire à l’Autogestion 2014 de Toulouse. Affluence pour goûter les glaces certes gratuites mais tous les goûteurs y sont allés d’un don généreux qui aidera l’association « les amis de la fabrique du sud » qui popularise la Scop et les produits qu’elle fabrique.

La suite de l’article sur le site de l’association pour l’autogestion

Les articles précédents

Repas : une réflexion semestrielle

Le Réseau d’échanges et de pratiques alternatives et solidaires (Repas) est un réseau d’entreprises coopératives, autogérées, égalitaires, solidaires… (qualificatif au choix). La base du réseau repose depuis une vingtaine d’années sur une rencontre semestrielle pour échanger et réfléchir.

Le Réseau d’échanges et de pratiques alternatives et solidaires (Repas) est un réseau d’entreprises coopératives, autogérées, égalitaires, solidaires… (qualificatif au choix). La base du réseau repose depuis une vingtaine d’années sur une rencontre semestrielle pour échanger et réfléchir.

Le réseau Repas a déjà été présenté ici dans ses différentes activités (notamment le compagnonnage et l’édition de livres) à l’occasion du renouvellement du site Repas. Il vient de tenir sa rencontre semestrielle de printemps sur le thème « Comment s’approprie-t-on la notion de « ressources humaines » ? »

Des réunions de « praticiens »

1992 voyait la naissance du Réseau de l’économie alternative et solidaire (Réas) en vue de synthétiser les acquis théoriques en matière d’économie alternative et solidaire (EAS) et de diffuser les thèmes, valeurs et outils dont elles étaient porteuses. Très vite, les entreprises qui participent à ce réseau se heurtent aux « penseurs » (universitaires, intellectuels, consultants…) qui théorisent sur les entreprises sans avoir aucune pratique.

Un certain nombre d’entre elles créent en 1994 Repas en intercalant un « P » dans le sigle pour souligner l’impératif de la pratique et en changeant le sens du « E » pour souligner l’idée d’échanges. Les rencontres semestrielles sont mises en place avec pour principes :

 qu’elles ne réunissent que des membres de structures ayant une activité de production ;

 qu’elles ont lieu à chaque fois dans une structure différente du réseau qui présente concrètement son activité au début du week-end ;

 qu’un thème, décidé par la structure accueillante et en fonction de ses questionnements du moment, fait l’objet des discussions du week-end ;

 que les discussions soient avant tout axées sur l’échange des pratiques de chaque structure sur le thème choisi.

Une fréquentation stable

Les rencontres regroupent en moyenne entre 50 et 100 personnes de 15 à 25 structures. Toutes les structures du réseau ne viennent pas systématiquement, faute de temps, d’intérêt momentané… De plus, la durée de vie des structures étant similaire à celle des entreprises traditionnelles, chaque année des structures disparaissent. Mais chaque année aussi des structures nouvelles apparaissent, ce qui permet à chaque fois de renouveler les lieux des rencontres. Les 39 rencontres se sont donc toujours déroulées dans des lieux différents.

Exceptionnellement, les rencontres accueillent des personnes ayant un projet collectif en gestation. Encore plus exceptionnellement, des amis ou des voisins de la structure accueillante sont autorisées.

La parité femmes/hommes est toujours respectée, comme « naturellement ». Il en va de même de la répartition par âge.

Exemple de thème : Comment s’approprie-t-on la notion de « ressources humaines » ?

Il s’agit du thème des dernières rencontres qui se sont déroulées en avril 2014 à la ressourcerie Court-circuit à Felletin, en Creuse :

« Dans une équipe, il y a des « ressources » qu’il faut savoir reconnaître, accorder, enrichir, réanimer parfois, encadrer ou accompagner peut-être,… Faire vivre en somme. Pour cela, il faut des outils et une attention à l’humain.

Comment porte-t-on collectivement l’attention à l’humain dans l’équipe ?

 Qui en a la légitimité (dans l’équipe et/ou intervenants extérieurs) ?

 Avons-nous conscience de toutes les fonctions à assumer (animation, recrutement licenciement, etc…)? Sommes-nous toujours suffisamment compétents, formés ? Comment ces fonctions sont-elles partagées ?

 L’autogestion est-elle une garantie de l’épanouissement et de l’émancipation ? Comment faire face à la souffrance au travail ?

 Comment intègre-t-on des personnes plus éloignées du travail coopératif ? Dans quelle mesure est-ce possible?

Quels sont nos outils ?

 Outils et méthodes pour articuler les besoins de la structure (en compétences, formation, temps de travail….) avec les attentes des personnes composant l’équipe (formation, adaptation de l’outil de travail, du temps de travail, épanouissement ?)

 Comment s’approprie-t-on (ou pas) les cadres et outils proposés ou imposés ? Quel positionnement vis-à-vis des règles venant de l’extérieur ?

 Outils et méthodes pour le suivi et l’accompagnement dans la durée, les arrivées et les départs. »

Atmosphère ! Atmosphère !…

On voit que les questions qui se posent dans les structures autogérées ne sont pas différentes de celles des entreprises traditionnelles. La différence est évidemment dans la manière de les aborder et d’y trouver des réponses collectives et autogestionnaires.

Les rencontres voient se succéder séances plénières et ateliers. Rien de bien original. Quelquefois une structure propose des méthodes de tenue de réunion issues de l’éducation populaire et/ou des milieux libertaires. C’est assez rare car les participants veillent tous d’eux-mêmes à ce que tout le monde s’exprime dans des limites de temps souples.

Et au bout, il n’en sort ni « outils » ni « méthodes » pour résoudre les questionnements, car il n’y en a guère. Il apparaît le plus souvent que chaque structure, chaque fonctionnement, chaque situation est particulière et qu’il n’y a pas de réponse unique. D’ailleurs, les tentatives de comptes-rendus des ateliers en séance plénière ont toujours de piètres résultats et les tentatives de « procès-verbal » de l’ensemble de la rencontre étaient si difficiles qu’elles ont été abandonnées.

Pourtant la plupart des participants en sortent en se promettant d’aller aux prochaines rencontres (ce qu’ils ne feront d’ailleurs pas forcément…). Parce qu’ils ont pu voir que les autres rencontrent des questionnements similaires, parce qu’ils ont pu échanger expériences et pratiques. Et au-delà du thème choisi, il y a les retrouvailles avec ceux que l’on voit depuis des années et la découverte des nouveaux ; il y a le sentiment de ne pas être seuls, isolés, absurdes, mais de partager une envie plus fréquente qu’il n’y parait, d’appartenir à une sorte de mouvement

3e Foire à l’autogestion, les 28 et 29 juin 2014

Pour la troisième année consécutive, des structures associatives, coopératives, politiques et syndicales organisent les 28 et 29 juin 2014 la Foire à l’autogestion à Montreuil. Des stands, des débats, des projections, des livres, des ateliers.

Pour la troisième année consécutive, des structures associatives, coopératives, politiques et syndicales organisent les 28 et 29 juin 2014 la Foire à l’autogestion à Montreuil. Des stands, des débats, des projections, des livres, des ateliers.

Le communiqué de la Foire

La crise économique et financière qui ébranle le monde est aussi une crise de civilisation, face à laquelle les réponses habituelles, néolibérales comme étatistes, sont impuissantes. L’autogestion peut constituer une alternative. Comme chaque année depuis 2012, elle sera au centre d’un événement festif et populaire le week-end des 28 et 29 juin : la Foire à l’autogestion.

Phénomène planétaire, l’autogestion s’inscrit dans la longue tradition historique des coopératives et des « récupérations d’entreprises », de la Commune de Paris au Printemps de Prague, de la Révolution espagnole à la Pologne d’août 1980, de Lip à l’Argentinazo en 2001. Elle apparaît dans les luttes sporadiques pour la reprise en main d’entreprises menacées de fermeture. Elle imprègne également les pratiques alternatives, de la réappropriation collective de l’habitat au lien direct avec les paysans et les producteurs.

Ces différentes expériences partagent un horizon commun : décider collectivement des affaires communes, sans déléguer à des dirigeants, aussi bien sur le plan économique que politique. Reprendre en main la production, c’est aussi pouvoir transformer ses modalités et ses finalités. Ancrée dans des pratiques concrètes, portée comme un projet global, l’autogestion est ainsi une réponse possible à la faillite du système capitaliste et étatiste.

La Foire à l’autogestion est le point de rencontre de toute une galaxie de collectifs, d’associations, d’entreprises, de coopératives, d’organisations syndicales et politiques qui cherchent à faire vivre l’idée d’autogestion.

Sa 3e édition aura lieu le week-end du 28-29 juin 2014 à Montreuil (93), sur le site de la Parole errante, avec des stands, des espaces de débat retransmis à la radio, des projections de films, un concert, une librairie, un espace enfants, des ateliers pratiques…

Nous invitons toutes les personnes, organisations, syndicats, associations, entreprises, coopératives, etc. revendiquant et pratiquant l’autogestion à s’y associer.

Le programme provisoire

Samedi 11h-13h Forum Autogestion et écologie

 Un intervenant confirmé : Khaled de Alternatiba

 Nouveaux intervenants pressentis : Quelqu’un des « Alternatifs » (Dominique va demander) ; Mathieu contacte : Stéphane Lavignotte (La maison verte), Michel Lepesan (MOC), quelqu’un de « La décroissance ».

Samedi 15h-17h Forum : « L’économie peut-elle être sociale et solidaire ? »

 Pour expliquer les enjeux du projet de loi sur l’économie sociale et solidaire : Il y aura quelqu’un du réseau REPAS et Benoît Borrits est disponible. Michel (coopérative Andines) a confirmé sa présence.

 Ce forum sera prolongé par un débat samedi de 18h-20h, dans les gradins extérieurs, sur « Les pièges du coopérativisme ». Bernard (CNT-SO) a contacté la revue Sortir de l’économie : Clément Homs n’est pas dispo mais il y aura quelqu’un de la revue. Il y aura des membres du réseau REPAS / coordination Bernard (CNT-SO) et Michel (Andines).

Dimanche 14h-16h Forum Autogestion et syndicalisme

 Intervenants : Catherine Lebrun et Christian Mahieux, du bureau national de Solidaires, qui ont produit un texte approfondi sur la question, destiné au débat au sein de Solidaires ont confirmé leur présence. La CNT-SO pourrait également désigner une ou un intervenant.

Dimanche 16h-18h Forum Gentrification, droit à la ville et luttes urbaines

 Intervenants confirmés : Anne Clerval (après son livre sur la gentrification, travaille sur les résistances) + des militants de la COSTIF (coordination pour la solidarité des territoire d’Île de de France : Lutte contre le « grand Paris ») + Un (ou deux) membre(s) de « Créa Toulouse » (centre social autogéré)

L’espace Enfants

 Le samedi : association montreuilloise Les Machineuses et sa Machine à machins. Possibilité aussi d’un atelier création de peintures naturelles, qui seraient utilisées le lendemain.

 Le dimanche : peinture, danse / coordination Bernard (CNT-SO) / et jeu coopératif / coordination Dominique (Les Alternatifs).

Débats et ateliers

 Danse-activisme

 Autoconstruction (SUBTP-CNT)

 Atelier fanzine : Udoduf et Supercodex proposent un espace fixe sur tout le week-end.

 Atelier Autogestion et éducation (par SUD-Educ) : Alexandra (SUD éducation 92) et Dominique (Les alternatifs) coordonnent.

 Ateliers de rue

 Débat sur la Françafrique et le génocide rwandais (proposé par AL Montreuil)

 Atelier auto-défense féministe

 Deux débats cinéma (proposés par Cyril, Claire et Samantha) : « Autogestion et production » ; « Autogestion et distribution ».

Ceralep : 10 ans d’autogestion !

En 2004, 52 salariés se rassemblent pour racheter l’usine d’isolateurs en porcelaine Ceralep en fondant une coopérative. Ils fêtent cette année leur 10e anniversaire ! Depuis, Ceralep est, en France, une des Scops les plus évoquées comme exemple d’entreprise autogérée.

En 2004, 52 salariés se rassemblent pour racheter l’usine d’isolateurs en porcelaine Ceralep en fondant une coopérative. Ils fêtent cette année leur 10e anniversaire ! Depuis, Ceralep est, en France, une des Scops les plus évoquées comme exemple d’entreprise autogérée.

On n’évoquera ici que les principes de fonctionnement de la Scop avant de renvoyer aux nombreux articles décrivant l’histoire de Ceralep et les commentaires qu’elle suscite.

Des principes de fonctionnement autogestionnaires

 Obligation pour tous les salariés d’être actionnaires à hauteur de l’équivalent de 3 mois de salaire brut ; éventuellement, notamment pour les nouveaux salariés, par prélèvement mensuel de 4 % du salaire.

 Assemblée générale annuelle sur le principe 1 personne = 1 voix.

 Conseil d’administration bimestriel composé de 14 personnes (Ceralep compte aujourd’hui un peu plus de 60 salarié-es).

 50% des bénéfices restent en fonds propres (réserves impartageables), 30% sont redistribués en dividendes et 20% en participation.

 Une échelle des salaires particulièrement resserrée : de 2000 euros à 3300 euros bruts de l’ouvrier de base au PDG. Mais il existe des entretiens individuels annuels qui peuvent entraîner des augmentations « personnalisées ».

 Maximum de rotation des tâches et formation du personnel dans ce but.

À noter :

 Le redémarrage de Ceralep nécessitait 900 000 euros de trésorerie. Les banques ayant toutes refusées leur soutien, c’est le mouvement coopératif (Socoden, Spot et Crédit Coopératif) qui a apporté 90 % de la somme. Constamment bénéficiaire depuis 2006, Ceralep a remboursé ce prêt.

 Aucun cadre n’a souhaité participer au redémarrage et seuls des ouvriers et des employés administratifs se sont lancés dans l’aventure de la Scop.

 Le rôle des syndicats a été et est toujours essentiel. Le délégué CGT a été moteur dans la reprise de Ceralep par son personnel et en a été le premier PDG. Un représentant du personnel CGT, un CFDT et un CGC siègent au conseil d’administration.

Les principaux articles et reportages consacrés à Ceralep

Dailymotion,, « La scop-option », juillet 2007

France-Inter, Là-bas si j’y suis, « Rien n’est plus poétique que l’autogestion ! », 24 juin 2009

Site Alter autogestion, « La Scop Ceralep de St Vallier (Drôme) », janvier 2010,

France 5, Portraits d’un nouveau monde, « Le patron, c’est nous », 2010

Site Association pour l’autogestion, « La Scop Ceralep de St Vallier (Drôme) », juillet 2011

Autogestion – hier, aujourd’hui, demain

Site lemonde.fr, « À Ceralep, la lutte comme mémoire d’entreprise », mars 2014

Site lemonde.fr, « Dans une SCOP, on n’est pas qu’un matricule », mars 2014

Le site de Ceralep