Une étude de Marie-Hélène Drapeau et Anna Kruzynski (du Collectif de recherche sur l’autonomie collective).
Dans cette analyse extrêmement riche, les auteurs abordent d’abord les difficultés d’une définition de l’autogestion. Ils tentent de justifier l’utilisation du terme d’ « autogestions » (au pluriel), tant les réalités que ce mot recouvre sont diverses. Et c’est précisément la force du texte que de montrer cette diversité.
Historicité et évolution du concept d’autogestion au Quebec
Après un retour convenu sur l’histoire de l’autogestion, ses penseurs et théoriciens (Fourier, Proudhon, Bakounine…), les auteurs listent les différentes formes d’autogestion: contrôle ouvrier, participation… en prenant appui sur de nombreuses références et citations. Une typologie de l’autogestion est également proposée. Mais le moment le plus original reste l’analyse du mouvement autogestionnaire au Québec, par exemple avec la revue Possibles, illustration du foisonnement intellectuel des années 1970. L’analyse se termine par un examen critique des limites de l’autogestion.
A noter: la riche bibliographie proposée à la fin