L’autogestion en 10 questions

« Nul ne peut vouloir détruire sans avoir au moins une imagination lointaine, vraie ou fausse, de l’ordre des choses qui devrait, selon lui, succéder à celui qui existe présentement » Bakounine

Introduction

Non seulement plus personne ne parle d’autogestion en ce qui concerne la production économique et les entreprises, mais il n’est plus guère de mise aujourd’hui, au nom de la fin des idéologies et des mythologies, de faire référence à des traditions théoriques ou pratiques. Les grands penseurs des utopies, de l’anarchisme, de l’économie sociale ou du mouvement ouvrier sont connus, encore revendiqués mais finalement très peu mis en pratique.

Nous ne rappellerons pas ici les fondements théoriques et idéologiques de l’autogestion (voir bibliographie) ni les expériences historiques d’autogestion. Nous préférons en rester au niveau « micro », « pratique », « quotidien » pour avant tout inciter le lecteur à se lancer. L’autonomie, l’autogestion, c’est possible dans la vie de tous les jours et singulièrement dans le cadre du travail. On peut créer de la richesse économique sans jouer l’oppression mais le partage. Il suffit de tenter l’aventure de la production autogérée. Ici et maintenant, sans attendre le grand soir.

Ce texte s’adresse à ceux qui font du pouvoir au quotidien l’ennemi n° 1, pour qui la liberté ne va pas sans égalité et qui pensent que changer le monde c’est aussi se changer soi. Parce que la révolution c’est tous les jours, ce guide de l’autogestion vise à amener à la pratique. DO IT.

1. Marre de ce boulot ?

2. Et si on changeait le monde ?

3. Faut-il se jeter tout de suite à l’eau ?

4. A qui appartient une structures autogérée ?

5. Comment gérer collectivement sans dirigeants ?

6. Comment gérer les différences ?

7. Faut-il tous se payer pareil ?

8. Faut-il éviter la spécialisation des tâches ?

9. Est-ce que ça marche économiquement ?

10. Comment se développer en autogestion ?